La journée a passé, le temps s’est écoulé. Heure après heure, le soir est arrivé. Il ne reste plus beaucoup de temps avant le couchant. C’est donc le moment ultime pour penser tout ce qui doit être pensé, pour dire tout ce qui doit être dit…. Il faut boucler sa journée comme on boucle sa valise, prêt à partir pour le grand voyage. Encore un peu de temps et le jour s'en ira .... C'est l'heure bleue. Le mouvement du monde se calme, le soleil se cache. Je partirai avec le couchant.

mercredi 1 février 2012

Les monarchies en général ...et en particulier

« Le monde entier est en révolte. Bientôt il ne restera plus que cinq rois : le roi d’Angleterre, et ceux de Pique, de Trèfle, de Cœur et de Carreau » déclarait, en 1948, le roi Farouk d’Égypte.
S’il voyait juste pour lui-même, contraint peu après à l’exil, l’Europe, pour sa part, a conservé ses monarchies – Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Suède, Norvège –, auxquelles s’est ajouté en 1975 le royaume d’Espagne, et ses principautés – Luxembourg, Liechtenstein, Monaco, Andorre.

Alors qu’Élisabeth II, 85 ans, célèbre cette année les soixante ans de son règne rois et reines d’Europe sont solidement installés sur leurs trônes. Les sondages affirment que tous – même en Belgique, où le roi est impopulaire en Flandre – conserveraient leurs trônes en cas de référendums.
Plus de 220 millions de personnes dans le monde (en comptant les 15 pays du Commonwealth où la reine d’Angleterre est souveraine) sont les « sujets » de rois européens. Ils tolèrent, et très souvent apprécient, un système politique anachronique, où le chef de l’État doit sa position à sa naissance. Une adhésion qui vient sans doute d’abord de l’ancienneté de la continuité de systèmes qui ont duré – plus d’un millénaire au Danemark, la plus ancienne monarchie d’Europe, mille ans au Royaume-Uni – et ont façonné leur pays.« Si on voulait se passer de la reine, il faudrait changer tout le système politique », souligne Peter Conradi, un Anglais journaliste au Sunday Times et coauteur du livre Le Discours d’un roi.
Gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre, chef des armées, responsable de la nomination du premier ministre, la souveraine joue un rôle politique important, et reçoit chaque semaine le chef du gouvernement. « Il n’y a que deux personnes dans le monde à qui on peut dire sincèrement ce qu’on pense de ses collègues : sa femme et la reine », disait Tony Blair.
Figure de proue de la diplomatie, la reine d’Angleterre, plus que ses homologues européens, incarne des événements historiques majeurs. Elle reste au-dessus des partis. « Un président nous diviserait » estime Rodney Barker, professeur à la London School of Economics. 
Stabiliser un pays, le faire exister sur la scène internationale et faire respecter son indépendance, c’est ce qu’un roi est le mieux à même de faire. Tel était l’avis des Norvégiens lors de l’instauration du royaume européen le plus récent, en 1905. Il s’agissait pour le pays de s’émanciper de la Suède, d’être reconnu au niveau international et de survivre plus longtemps en tant que nation indépendante. La monarchie a réussi ce pari et est sortie renforcée de la Seconde Guerre mondiale, le roi Haakon ayant refusé de capituler face à l’Allemagne et pris la tête de la résistance. 
Le roi d’Espagne a joué le même rôle de stabilisation politique et de garant de la jeune démocratie née après le franquisme. Ainsi, quand a éclaté en décembre dernier le scandale de corruption impliquant son gendre, Inaki Urdangarin, il a publié les comptes de la maison royale : un budget de 8,43 millions d’euros accordé par le Parlement, en recul de 5 % en 2011, année de crise pour le pays. Une somme inférieure au salaire d’un footballeur vedette.
« Derrière les spectacles à la Cendrillon, les défilés, les carrosses, les institutions royales européennes sont des organisations modernes », ajoute-t-il.
Albert II, roi des Belges, vient de décider, en pleine austérité, de ne pas utiliser cette année l’augmentation de 3 % de sa dotation (11 millions d’euros en 2011), alignée sur l’inflation par la Constitution.
« Les personnalités royales sont une personnification du caractère national, souligne Peter Conradi. Si elles se comportent correctement, elles incarnent leur pays. »
Tous les souverains européens s’y appliquent, sans pouvoir toujours empêcher les scandales. « Ce qui est le plus défavorable aux royautés, c’est d’avoir des membres de la famille royale se conduisant mal, abusant à l’excès des privilèges dont ils disposent sans rien faire, analyse Rodney Barker. La famille royale britannique a évité les erreurs de conduite depuis des années. Elle n’est pas perçue comme abusant de sa position, ou ne remplissant pas ses obligations. »
On se souvient de la famille royale norvégienne, visiblement éprouvée par la tuerie d’Oslo de l’été dernier (77 morts), visitant des rescapés, et pleurant dans la cathédrale d’Oslo lors de la cérémonie d’hommage. En montrant leur humanité, ces représentants d’une institution contribuent aux valeurs communes de leur pays.
Ainsi, selon Peter Conradi, « Le film Le Discours d’un roi a été un succès populaire, car c’est avant tout l’histoire d’un homme qui lutte contre l’adversité et par ailleurs, il est roi,  pour remplir correctement ses fonctions. Tous les Anglais de plus de 50 ans connaissaient cette histoire, mais pas les jeunes, ajoute-t-il. Son effet a simplement été de montrer que le roi était un être humain. »
Retrouvez l'article intégral de NATHALIE LACUBE dans "La Croix"
Et la France ?
Orpheline depuis deux siècles, comprendra-t-elle un jour qu'elle doit cesser de mettre à la place de son Père le Roi, des financiers ambitieux, tous issus du même moule, et qui ne voient que leurs intérêts personnels ?
En a-t-elle entendu un seul qui se soit un jour exclamé qu'il aimait la France (attention : pas la république !) et ferait tout pour elle ?
La France a, elle aussi, un Roi, mais les Français le savent-ils ?
Louis XX, duc d'Anjou, héritier de la Couronne de France reste le véritable symbole de l'union de tous les Français.
Quand accepteront-ils de le reconnaitre ?

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